Fuel Apocalypse c'est quoi?

Le monde de Fuel Apocalypse ou F.A. pour les intimes est votre monde. Votre bonne petite terre, une fois que l'on en aura pompé toutes les réserves naturelles.

Et autant vous le dire tout de suite ce ne sera pas beau à voire !

Croyez moi, à l'époque ou l'or noire commençait à manquer, les accords de paix ont vite sautés. S'il y avait aujourd'hui des historiens il parleraient surement de troisième guerre mondiale... Mais pour nous c'est le Fuel Apocalypse.

C'est le monde où on vit, un monde où on tue pour une goute d'essence. Pour un oui ou pour un non ! Ce monde c'est celui de F.A. !

Et putain mon ami, qu'es ce que j'aime ce monde!

06/09/2012

Episode 15 : Scène en folie


6 mai 2152 , 23H32 , Shamrock (Texas)


Ce soir la foule réagit à l’unisson avec notre musique. Elle bat le rythme comme jamais, le sol tremble sous l'impact répété de leurs pas. Tout le matos est poussé à la limite de la saturation, si rien ne lâche avant la fin on aura de la chance.
Jill vas bientôt monter sur scène. Trent vient de commencer à chanter sa dernière chanson.

« I'm a suicidal maniac
Just a suicidal maniac
My junk body is death
Just my mind still alive

Poison is in my blood
Contamination is over
Your brain is out
You leave your flesh

Hey, Wake up you
Do you feel happy
You're already dead

Hey, Wake up you
Do you feel alive
You're already lost

I'm a suicidal maniac
Just a suicidal maniac
My junk body is death
Just my mind still alive... »

La musique emporte tout sur son passage, tant qu'on joue et qu’on couvre les cris de la foule rien ne peut nous arrêter. La loi du son est comme la loi de la rue, le plus fort l'emporte toujours. Garder le rythme, ne jamais le lâcher, aller toujours plus loin. La musique me canalise, et j'adore ça, c'est plus excitant et défoulant que les entraînements au combat que me faisait mon grand père.

Boum, le bruit du coup de feu a couvert la musique, tout s’arrête, l'appel de la haine est plus fort que notre musique. Bientôt le sang va couler à flot ici. Aussitôt mes réflexes prennent le dessus, des années d’entraînement qui resurgissent sans la moindre hésitation. Je prends mon G36C posé au pied de la grosse caisse, je fait sauter le cran de sécurité, j'épaule l'arme, crie aux autres de se mettre à couvert et de reculer.
Trop tard, je n'ai pas était assez rapide, Jam a déjà pris une balle, elle l'a traversé en pleine poitrine. Il est d'ors et déjà mort. Les autres commencent à bouger, j'ouvre le feu sur les hommes que je vois avec une arme, autant dire que je tire dans le tas. Il faut que je leur laisse le temps d’évacuer la cage, je peux commencer à reculer. Plus de munition, je me retourne et saute à travers l'embrasure de la porte, Trent la referme aussitôt derrière moi.
-Ca vas Crystal ?
-Oui mais Jam est mort.
-Tu as pu voir si Jill a pu quitter la scène ?
-Non, désolée mais si elle a pu elle va se réfugié dans la maison, et on ferait bien d'y bouger nous aussi, ce n'est que le début.

A peine avait elle prononcé ces mots que la porte était traversée de plusieurs tirs. Il ne leur fallut pas plus d'argument pour prendre la direction de la maison. Il y avait un enchaînement de couloir a franchir avant d'y arriver. Je change le chargeur de mon arme mais c'est le dernier que j'ai, je n'avais pas prévu ça. Je sais que Trent a aussi un flingue mais il vaut mieux se dépêcher si on ne veut pas ce faire coincer.

30/08/2012

Episode 14 : Acte raté


6 mai 2152 , 23h32min , Shamrock (Texas)


Cet homme c'est lui, j'en suis sûr. C'est lui celui que je recherche depuis tout ce temps. Lui qui a détruit ma vie et ma famille. Ce monstre est là sous mes yeux, comme si de rien n'était. Il se pavane avec ses hommes comme si rien ne pouvait l'atteindre. Mais ce soir il a croisé ma route et je vais lui faire regretter. Il y a douze ans il débarquait chez moi et massacrait ma famille, me laissant pour mort dans le brasier de ma maison. Mais le destin a voulu que je m'en sorte pour me venger et rendre justice. Et aujourd'hui après douze années à sillonner les routes à sa recherche voilà qu'il débarque dans ce bar. Ce bordel où chaque soir la réincarnation de ma bien aimée monte sur scène, la coïncidence est trop grande pour que ce soit le fruit du hasard, le destin a voulu que ce soit ce soir.

Attendre le bon moment pour agir pour être sûr de ne pas le louper. Ne pas le quitter des yeux et attendre le moment idéal. Il se dirige vers le comptoir, discute avec le barman.

Boum le coup de feu retentit comme le signale. Un homme vient de réduire en charpie la tête d'un autre. Agir tant que la confusion règne. D'une main j'attrape le rebord de la table, de l'autre je saisis mon revolver dans le holster sous ma veste. D'un même mouvement je sors mon arme et reverse la table. Je lève mon arme dans la direction de l'homme, calme ma respiration, prends trois secondes pour viser et tire une première fois, puis une seconde. Mais ce salaud était rapide et lui aussi n'avait pas attendu pour réagir, déjà il se jetait derrière le comptoir. Mon premier tir lui toucha le bras droit, lui faisant perdre l'équilibre et chuter derrière le comptoir. Putain je l'ai loupé. Ce connard s'est mis à l’abri.
Et maintenant le reste de la salle commence à réagir, des tirs commencent à partir dans tous les sens, changement de tactique. Il ne sert plus à rien d'utiliser un revolver, je n'aurai pas assez de cadence de tir pour sortir de là. Se mettre à l’abri, ranger le revolver et sortir mon fusil d'assaut. La table ne pourra pas me protéger longtemps. Un type dégaine son flingue juste en face de moi, il me regarde. Je l’abats sur le champs avant qu'il n'ait pu tirer. Cette soirée va être dure, le bordel est déjà en feu, on se croirait retourné lors des combats du grand effondrement. Le chaos prend petit à petit place. Les hommes s'entretuent sans raison, et celui qui est ma cible depuis douze ans vient de se mettre à l'abri. Il ne faut pas qu'il s'en sorte, je dois l'avoir quel qu’en soit le prix, cela fait trop longtemps que je suis à sa recherche.

La table commence à faiblir, il faut que je bouge rapidement et de préférence en direction du bar. Vérifier le magasin du fusil, se lever en étant prêt à tirer, rester à l’affût du moindre danger, un homme me barre le passage, premier tir, il s'effondre. Un second se retourne, un coup de crosse et il tombe à la renverse. Le bar n'est plus qu'à une enjambée, se préparer à sauter. Sauter par dessus le bar en prenant appui sur une main et de l'autre se préparer à ouvrir le feu sur celui qui se planque derrière. Personne il a déjà du foutre le camp par la porte à l'autre bout du comptoir. Je remonte le bar en restant à couvert. Une jeune fille est là, morte, elle git par terre dans son sang, ses jarretelles sont remplies de ce liquide visqueux, c'est un triste spectacle. Je continue mon avancée vers le fond du bar. Un homme saute devant moi, il a une tête de mort tatouée sur le torse, sans attendre une seconde je tire, la balle lui traverse la poitrine, drôle d’ironie, son tatouage aura pris une balle dans la tête. J'enjambe son corps, il n'est pas tout à fait mort et trésaille encore un peu. Je lis la peur dans son regard, il ne doit pas avoir 14ans. J'arrive au coin du comptoir, la porte est juste en face de moi. Je ne sais pas ce que je vais trouver derrière cette porte mais je n'ai pas le choix il faut que je rentre dans cette pièce.

Je reprends mon souffle et me lance. J'enfonce la porte prêt à tirer sur tout ce qui pourrait se mettre sur mon chemin. L’arrière salle est une cuisine des plus insalubres, un type ouvre le feu à l'arme automatique sur moi faisant voler des éclats dans toute les directions, des verres, des casseroles. Je roule sur le coté pour me dissimuler derrière une vielle gazinière. Les balles fusent dans toutes les directions, il ne prend même pas le temps de viser, bientôt il sera à court de munitions et j'en profiterai pour intervenir. Et voilà il n'en a plus, je me lève, mets mon arme à l'épaule et tire, la balle est directement allée se figer dans son crâne faisant jaillir sa masse cérébrale sur le mur derrière lui.
Il n'y a personne d'autre dans la pièce mais dans la salle principale l'enfer se déchaîne. Il y a une autre porte dans la cuisine avec du sang sur la poignée, il a sûrement du passer par là. Ma chasse à l'homme dure depuis tellement longtemps que je ne suis pas à quelques minutes près.
La porte à peine ouverte qu'une balle me siffle au dessus des oreilles. Il était là au fond du couloir tirant du bras qui lui restait. Je me plaque contre le mur pour éviter d'en prendre une, au même moment un autre type rentre par l'autre porte et ouvre lui aussi le feu. Je sens une piqûre dans ma jambe mais pour le moment je dois riposter, la rafale que je tire touche l'homme à l'épaule. Il perd son fusil automatique mais sort aussitôt un pistolet. Je lâche mon arme à mon tour pour sortir mon revolver, je suis plus rapide que lui sur et tire le premier, la balle lui rentre dans le torse. Malgré l'impact il continue de tirer mais déjà il tire dans le vide. La piqûre était en réalité une des balles qui était rentrée dans ma cuisse, putain ça fait un mal de chien.

Il faut que je recharge mon fusil et il ne me reste que trois mal dans mon revolver. Je ne sais pas si le type est toujours dans le couloir ou pas mais il faut que je m'active si je veux l'avoir. Je tente un coup d’œil rapide, une balle vient se figer dans le mur juste à côté de moi. Il était toujours là apparemment et plutôt tenace. Et merde je suis si proche du but et je suis là avec une balle dans la jambe. Fait chier.

Il faut que je trouve une solution pour le déloger. Le corps du type que j'ai buté en rentrant dans la pièce est juste à côté de moi, je le fouille rapidement et trouve un jeu de grenades. Ni une ni deux, je ne réfléchis pas, j'en prend une, la dégoupille et la lance dans le couloir et m'éloigne de la porte.

Une deux trois prouff. Une gerbe de flammes et de débris sort du couloir soufflant tout ce qui se trouvait dans la pièce. Je crois qu'il a eu son compte mais je veux en avoir le cœur net.

23/08/2012

Episode 13 : Claustrophobie


6 mai 2152 , dans la soirée , quelque part sur la route 66


Putain, putain, putain. Je sais pas depuis combien de temps on est enfermé là, Rik et moi mais j'ai l'impression que ça fait une éternité. Cela fait déjà un bon moment qu'il est tombé dans les pommes. J'ai dû l’assommer pour qu'il la ferme, ce con allait nous faire repérer. J’espère qu'il ne m'en voudra pas trop quand même. En attendant on est toujours en vie, je sais pas pour combien de temps et on est vraiment dans une situation merdique mais on est en vie. Lorsque le convoi s'est fait attaquer tout est allé très vite. Entre le moment où je les ai repérés et le moment où ils ont fondu sur nous il ne s'est passé que quelques minutes. Ils avaient du nous voir arriver de loin et préparer le coup car pour eux ça a été une vraie promenade de santé.

Il faut que je trouve un moyen de nous sortir de là, sinon on va finir pas crever de faim et de soif. Malgré qu'il y avait quelques vivres dans le compartiment caché, on ne tiendra pas longtemps. Et puis on a eu de la chance qu'ils ne fouillent pas le camion mais ils finiront par le faire et je préfère m’être éclipsée avant qu'ils nous trouvent.
Le camion s'est arrêter depuis deux ou trois heures, la dernière demi heure a été particulièrement pénible, on a du quitter la piste car ça bougeait dans tous les sens. J'ai pu surprendre la conversation du type qui surveille le camion, apparemment une partie de la bande est partie s'amuser dans une ville à une trentaine de bornes, Shamrock, et une vingtaine d'hommes seraient restés ici pour garder le camion. Autant dire que pour le moment nos chances de sortie sont minces.

Mais depuis peu j'ai un peu d'espoir, des détonations certes lointaines se font entendre et elles sont de plus en plus nombreuses et fréquentes. Elle ont pour effet d'agiter les gardes et leurs conversations sont de plus en plus animées. De ce que je comprends certains sont pour partir prêter main forte à ceux qui sont allés en ville et d'autres pour rester ici garder le camion comme un certain Arxe l'aurait ordonné. Le débat dure depuis déjà dix minutes et j’espère qu'ils opteront pour la première solution. Cela nous permettrait de tenter quelque chose.

Finalement c'est à un certain numéro six de trancher et de prendre une décision. J'essaye d’être le plus attentive possible pour capter le maximum d'information, ça peut s'avérer très utile. Au final dix hommes restent et dix partent. Putain dix c'est toujours trop pour avoir une chance de sortir en passant inaperçus et trop nombreux pour les affronter avec ma seule arme et un boulet dans les pommes. Fais chier, vraiment chier.

Soit il faut que je trouve rapidement une solution soit il nous faut un miracle, mais là dessus j'ai de gros doutes. J'ai beau réfléchir, je ne vois pas ce qu'on peut faire. S'il ne restait que cinq ou six hommes on aurait pu avoir une chance en jouant sur la surprise, sortir et shooter dans le premier qu'on aurait vu puis récupérer son arme et shooter dans les autres, mais là ils sont encore dix. Autant dire aucune chance de s'en sortir vivant.

En attendant, les bruits de détonation se font de plus en plus présents, je ne sais pas ce qui se passe mais ça a l'air d’être un sacré bordel. Si ça continue comme ça peut-être qu'ils décideront tous d'y aller ou alors le reste de la bande rentrera. Si on attend c'est quitte ou double.

Rik commence a se réveiller, j’espère qu'il ne m'en voudra pas trop de l'avoir assommé et bâillonné.


16/08/2012

Episode 12 : Dance ma belle, dance...


6 mai 2152 , entre 22h30 et 2h du matin , Shamrock (Texas)

J'entends la voix de Trent qui raisonne entre les mur du GazolineDolls. Bientôt je monterai sur scène, la peur au ventre comme à chaque représentation. Margot est venue me prévenir que ce soir la salle était remplie comme jamais et qu'il y régnait une frénésie à glacer le sang d'un lézard. Les rideaux vont s’ouvrir d'une minute à l'autre, Mike me fait signe, 1,2,3... c'est à moi.

Je me retrouve projetée sur scène, mise en pâture à cette horde de rustres, plus barbares les un que les autres. Fermer les yeux, faire le vide et se laisser aller. Donne tout ce que tu as Jill, montre leur toute la beauté du monde. Fluidité et sensualité doivent diriger mes pas.
La musique est mon seul guide. Ma compagne dans ce moment de solitude. Elle m’entraîne avec elle dans les profondeurs de l'âme et finit par transcender tous mes sens. Chaque représentation est un combat, une guerre intérieure que livrent mon corps et mon esprtit contre la cruauté du monde qui m'entoure. Ce soir c'est sous les harmonies de suicidal maniac, une des dernières chansons d'Eraserhead que l’envoûtement prendra chair.

Les vibrations commencent à venir et peu à peu je bascule dans un autre monde. Je ferme les yeux et commence à bouger, plus rien n'a d’importance.
Au moment du changement de mélodie, un bruit sourd et tonitruant vient mettre un terme à la musique, me sortant de ma transe.

Dans un premier temps je ne compris pas ce qu'il s'était passé. Puis mon regard se porta vers le seul mouvement de la salle. D’abord une silhouette floue, puis la figure devient nette. Le dégoût me submergea, l'homme n'avait plus de visage. Il ne restait qu'un amas de chair fumante.
À cet instant je compris que la fureur allait se déchaîner d'ici peu dans le GazolineDolls et que le pire était a craindre. Mon regard se tourna machinalement vers la table de l’inconnu. Je l’aperçus, le regard rivé vers le bar, une de ses mains glissée dans son manteau et l'autre prête à soulever la table. Cet homme s'apprêtait à sortir une arme et a l'utiliser, cela ne faisait aucun doute.

Mike avait senti lui aussi l’imminence du danger, et déjà il avait surgit de derrière les coulisses pour me sortir de la scène et de ma léthargie. Son objectif était clair, me mettre en sécurité coûte que coûte, c'était pour ça qu'il était payé. Déjà les coups de feu commençaient à retentir. Bientôt une pluie de plomb allait s'abattre sur le GazolineDolls.

Avant de disparaître complètement derrière les coulisses entraînée par Mike, je jetais un dernier coup d’œil en direction de la cage des musiciens. Je vis l'un d'eux se faire abattre mais dans la précipitation je ne pus distinguer de qui il s'agissait. Au fond de moi j'espérais juste que Trent n'avait rien et qu'il avait réussi à se mettre à l’abri.

Maintenant je cours derrière Mike dans un couloir menant vers la porte du fond, Margot court aussi, elle me suit de prés. Les coups de feu sont de plus en plus nombreux, il font un bruit monstre comme si un orage avait lieu dans la pièce voisine. La porte du fond, donnant sur la cour entre le bordel et la maison, n'est plus qu'à quelques pas de nous à présent. Mais un homme surgit d'un couloir perpendiculaire. Je n'ai pas le temps de ralentir ou d'avoir peur que Mike lève déjà le canon de son arme dans sa direction. Une slave de trois coups part sans laisser la chance à l'homme d’avoir la moindre réaction, l’élan le fait continuer encore un peu puis il achève sa course contre le mur. Mike se rapproche, vérifie s'il est bel et bien mort et ramasse son arme, mais déjà une flaque de sang se forme, grossissant de seconde en seconde. Je crois qu'il me parle mais je n’entends rien.
-Jill, tu sais te servir ce cet engin ?
Jill putain réveille toi !
Merde tu sais t'en servir oui ou non ?
-Euh...oui.. pardon...
-Alors prends le et sois prête a t'en servir si tu veux vivre !

Le contact avec l'arme, la froideur du métal me rappela le temps où Bill nous avait appris à tirer à Trent et moi. Je m'en souviens comme hier, mon premier contact avec ces engins de mort.
« Trent, je veux que toi et Jill appreniez à vous servir de flingues, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver et il faut que vous soyez capables de vous défendre ! »
Durant des années on avait appris à se servir de plein d'armes différentes. Bill était un passionné d'armes bien que n'en portant jamais, il en avait une collection impressionnante. J'ai toujours détesté toutes ces armes jusqu'au jour où j'ai trouvé celles qui me convenaient, les armes de tir de précision. Il parait même que je suis plutôt douée pour ça mais jamais encore je n'ai tiré sur quelqu'un. Et puis je déteste le contact froid du métal, il est trop proche de celui des barres de danse. Mais Bill a su me trouver celle qui me correspond parfaitement, un vieux fusil d'un autre temps. Une arme soviétique d’après ce que je sais, dérivé des AK, qui est presque la seule arme dont la production continue. Il me l'a offert pour mes 14 ans, un dragunov.
Mais l'arme que j'ai dans les mains est loin d’être ma préférence, un pistolet mitrailleur ingram.

Mike est en train d’ouvrir la porte, j’espère que la cour est vide. Il y a des bruits de pas derrière nous, quelqu'un arrive, je dois me préparer à tirer.

09/08/2012

Episode 11 : A feu et à sang


6 mai , entre 23h et 2h du matin , Shamrock

Après ce court moment de flottement, l'histoire du GazolineDolls s'accéléra brutalement. Qui était ce type à la capuche ? Il fallait soit être fou ou inconscient pour s’attaquer à un membre du gang d'Arxe comme il l'avait fait. Ou alors sûr de soi, mais ça, seul l'avenir nous le dira.

Alors que le bordel s'arrêtait de vivre le temps d'une respiration qui semble-t-il dura une éternité pour tout le monde, l'inconnu à la capuche ne bougea pas, le bras tendu, brandissant le canon scié qui venait de vaporiser le crâne du pauvre homme. De la fumée s'échappait des deux canons et du reste de tête.

Putain, depuis que je suis devenu le patron de ce bordel je n'ai jamais rien vu de pareil. Ce type reste là par 45° avec sa capuche sans rien boire pendant des heures et juste après qu'il se soit décidé pour un bourbon, qu'il a bu d'une traite, il répand le cerveaux du premier qui vient l’emmerder dans mon bar ! Cette histoire vas mal finir, je le sens, je ferais mieux de disparaître du comptoir avant le carnage.

Au moment même où Bill finissait son raisonnement le corps commença a vaciller, puis lentement s’effondra. Son contact avec le sol fut le signal. Bill et son légendaire courage prirent leurs jambes à leur cou pour se mettre à l’abri dans l’arrière bar, sur son passage il bouscula la jeune fille qui venait de lui parler. Elle s’effondra, à son tour, quelques secondes plus tard, la poitrine traversée par une balle. Déjà les bouteilles explosaient sous l'impact des tirs au-dessus de lui. C'était un carnage, son bar allait être détruit et sa clientèle s'entre-massacrait. La fusillade prenait de plus en plus d'ampleur. Tout le monde tirait sur tout les monde sans savoir pourquoi. L'ambiance de la soirée et l'atmosphère qui avait régné depuis le début les avait tous mis sur les nerfs, et maintenant était venu l'heure de la confrontation. Chacun cherchait à rester en vie le plus longtemps possible tout en abattant le plus de monde possible, comme si le dernier debout recevrait une récompense ultime.

Le bruit des coups de feu résonnait dans la pièce comme si un avion de chasse venait d'y passer le mur du son. Les tables avaient été retournées pour servir de barricade aux moins courageux. Bien qu’éphémères elles offraient un semblant de protection à leurs occupants. Une illusion qui se dissipait bien vite, partie en éclat sous l'effet d'un coup de chevrotine, arrachant au passage quelques lambeaux de chair à celui qui ce croyait à l’abri. Des éclats de bois et de métal volaient dans tous les sens. Les détonations des armes à feu avaient remplacé par leurs éclats la lumière artificielle. Déjà en temps normal le GazolineDolls n'était pas réputé pour sa clarté mais il ne restait que deux ou trois néons pendouillant au bout de leur fil. Ils se plaisaient à nous interpréter une danse macabre, comme des pendus se tortillant avant de trépasser. La lumière qu'ils émettaient n'était plus que des clignotements sporadiques, on aurait pu croire qu'ils étaient atteints d'une sorte de crise d'épilepsie.

Dans un premier temps, le chaos avait était contenu dans l'enceinte du GazolineDolls. Durant les dix, quinze premières minutes, des hommes avaient même continué de gonfler les rangs de ceux qui se battaient déjà. Ils étaient rentrés soit pour venir prêter main forte à un ami qui se trouvait à l'intérieur, ou plus simplement pour satisfaire leur soif de violence.

Mais rapidement le contenu du GazolineDolls se répandit dans la ville. L'explosion de violence se répandait dans Shamrock comme la vague d'un tsunami. De maison en maison, de rue en rue et de quartier en quartier, rapidement plus rien de fut épargné. La ville était à feu et à sang.

Un seul homme et toute une ville partait en vrille. L'homme à la capuche était celui par qui tout avait commencé, l'étincelle qui avait mis le feu aux poudres. La ville entière était devenue un gigantesque brasier.

Dans tout ce remue-ménage vous devez vous demander ce qu'il a bien pu arriver à nos personnages, cette cher Jill, Trent et son groupe, l’inconnu ou même pour les plus tordus à Arxe. Ne vous en faites pas, vous aurez bientôt de leurs nouvelles. Je peux juste vous dire que certains surviront a cette nuit et que d'autres n'auront pas cette chance.
Et pour ceux qui se préoccupent du sort de nos deux compagnons de route Ying-Oi et Rik, j'ai le regret de vous dire que j'ai peur que leur sort ne soit plus qu’incertain et fâcheux.
Et pour les derniers qui n'auraient pas encore reconnu notre homme à la capuche, ne vous inquiétez pas trop pour lui, il s'en sort toujours.
Sur ceux je vous dis à la prochaine les amis.

02/08/2012

Episode 10 : Bénéfices douteux


6 mai 2152, entre 22h et 2h du matin , Shamrock .

Ce soir, vu le monde qu'il y avait au GazolineDolls, les affaires risquaient d’être juteuse, Bill s'en léchait les babines d'avance. Il avait même pris place au comptoir pour pouvoir suivre l'entrée des gains de près. Mais aussi pour ce qu'il avait eu vent que Arxe arrivait en ville et que comme à son habitude la première chose qu'il ferait avec ses hommes serait de passer au GazolineDolls. Il y avait toujours de bonnes affaires à faire avec Arxe. C'était à lui d’ailleurs qu'il avait racheté Jill quelques années auparavant. Arxe lui réservait toujours les meilleures filles qu'il récupérait, et en échange Bill lui indiquait les bons coups du moment et ce qui se racontait dans la région. Au fil des années on pouvait presque dire qu'un lien d'amitié s'était créé entre les deux hommes, bien sûr si on considérait que Arxe pouvait avoir des amis.
Lorsque celui-ci arriva, son entrée ne passa pas inaperçue, comme à chaque fois qu'il venait, mais pour une fois le bordel ne désemplit pas et il continuait même à avoir de l’affluence.
-Salut Bill, la forme depuis la dernière fois ?
-Ca vas, je me plains pas, les affaires tournent bien et je crois que ce soir je vais faire des chiffres historiques !
-Bon ben si tu parles affaire, parlons affaire. J'ai une petite cargaisons de filles à te montrer mais il y a quelque chose de plus intéressant encore et j'aurais besoin de toi sur ce coup là.
Arxe avait éveillé la curiosité de Bill, et celui-ci était toute ouïe.
-J'ai récupéré une grosse quantité d'essence et il me faut un endroit sur pour la stoker en attendant de trouver quelqu'un qui me fasse une bonne offre.
-Tu dois stoker combien, 1000-1500l, si tu veux on peut mettre ça dans la partie blindée du sous-sol, un ancien coffre de banque. Et on s’arrange pour la commission.
-En fait c'est plus entre 20 000 et 30 000 milles litres
-Putain de dieu de merde de chiotte de bordel sur la sainte vierge, comment t'as trouvé ça ?
-J'ai fait l’acquisition d'un camion citerne plein pour une modique somme, en chemin pour Shamrock.
-Putain de merde alors, tu en as parlé à qui et où es-que tu l'a planqué ?
-Panique pas personne est au courant et je l'ai laissé à trente bornes de la ville vers l'ouest avec une vingtaine de mes gars. Mais je peux pas me balader avec, c'est trop encombrant et risqué donc il me faut une planque sûre !
-ok, je vais tâcher de te trouver ça mais il va falloir qu'on en parle dans un endroit plus privé et au calme, on voit ça après la fermeture. J'ai déjà mon idée sur où le planquer.
-Patron, excusez-moi.
-Qu’est-ce que tu veux gamine, tu vois pas que je parle ?
-Si mais l'homme à la capuche a demandé un grand verre de bourbon, je lui sers ?
-Si il a de quoi payer on ne refuse pas un verre à un client, allez vas-y.
-C'est qui cui'la, je l'ai jamais vu avant ?
-J'en sais rien moi non plus je l'ai jamais vu mais ça fait un moment qu'il est là et on n'a toujours pas vu sa tronche et jusqu'à présent il n'avait rien commandé, encore un de ces tarés qui ne va pas faire de vieux os à Shamrock.
-L’atmosphère est électrique ce soir, ça me plait.
-Oué ben évite de foutre le bor.... BANG.....

Le coup de feu coupa net la conversation comme pour répondre à la demande de Bill. Il était trop tard, le merdier était lancé et les bénéfices de la soirée risquaient d'être catastrophiques.

26/07/2012

Epidose 9 : Réveille matin


5 mai 2152 , entre 10h et 12h , quelque par au bord de la route 66


Ce matin en me levant je me suis dit que la journée allait être bien morose, rejoindre Shamrock pour y vendre les biens réquisitionnés au cours des dernières semaines. Une journée à rouler dans ce désert, sans la moindre habitation a piller, la moindre personne a torturer. Aucun divertissement à l’horizon, une journée bien merdique.
Mais vers 10 heure, le soulagement, numéro sept et venu me dire qu'une sentinelle avait repéré un convoi à une centaine de bornes d'ici. Enfin un peu d'action j'en pouvais plus, trois jours que j'ai tué personne, le sang commence à me manquer. Pour fêter ça je lui demande de me ramener une des filles.

Rien de tel pour bien commencer la journée, un massacre en perspective et une petite pipe. Cinq minute aprés il revenait avec l'une d'elle, la tenant fermement par le bras.
-Allez viens petite ! Tu sais ce que tu as à faire alors fais le !
-Oui monsieur
-Ne m'appelle pas monsieur, ne parle même pas, ouvre la juste pour sucer et tout se passera bien.

Sur ces belles paroles, Arxe dégrafa les bouton de son pantalon en cuire et sortit son engin. Un peu hésitante la jeune fille s’avança, doucement vers lui en regardant autour. Dès qu'elle fut assez proche il l'attrapa pas les cheveux et l'obligea a se mettre a terre, la tête vers son bas ventre.
Pendant dix minutes elle s’exécuta, le dégoût la prenait régulièrement avec des envies de régurgiter. Elle pleurait en silence, la bouche grande ouverte et essayant de ne penser a rien et surtout pas à ce qu'elle faisait. Elle espérait juste qu’après il la laisserait tranquille et que le cauchemar s’arrêterait là.
Mais elle n'était pas au bout de ses surprises. D'un seul coup il la souleva par les cheveux, la regarda dans les yeux et d'un air blasé lui dit : tu n'es vraiment pas doué toi, hein ? Tu as de la chance d'avoir un joli p'tit cul et d’être docile. Ça m’évite d'avoir à te frapper car là ou je vais te vendre ils préfèrent les fille entières et puis tu feras ça h24 alors autant commencer la pratique de-suite. La peur était lisible sur son visage, les larmes avaient laissé des sillons dans la couche de poussière sur son visage. Arxe la jeta sur ce qui lui servait de lit et lui arracha le bout d'étoffe qui lui recouvrait les hanches. Après l'avoir retournée, il la saisit par l'endroit même ou quelques secondes avant son bout de tissu était accroché, et l'approcha de son bas ventre. La tête dans la paillasse, elle s’efforçait de ne pas crier, la douleur était insoutenable. Durant presque vingt minutes il la culbuta comme une bête sauvage, et les mots sont justes, Arxe était réellement déchaîné, l’excitation du massacre à venir l'avait mis en appétit.
Une fois fini, il se redressa, referma son pantalon et lui mit un tape sur les fesses : alors ça t'a plu, allez rhabille-toi et casse-toi avant que je décide de te butter ! Elle dut s'y prendre à trois fois pour arriver à se lever tellement la douleur était présente. D'une démarche plus qu'hésitante elle se dirigea vers la sortie de la tente. Juste avant la sortie de la tente il l’interpella :
-Et alors on dit pas merci et au revoir ?
D'une voie tremblante et agonisante elle lui répondit :
-merci monsieur, au revoir monsieur
Une fraction de seconde plus tard Arxe avait sorti un flingue de la taille de son avant bras de nulle part. La fille n’eut pas le temps de voir sa vie défiler que BANG son cerveau se répandait sur le sable et la porte de la tente.
-Putain je lui avais bien dit de pas m'appeler monsieur, elles sont vraiment toute des connes.


Bon allez j'ai pas que ça à foutre moi il faut que je m'occupe de ce convoi. -Numéro sept, oh Numéro sept je te parle !
Toujours devant la tente de Arxe pour en garder l’accès il était apparu après le coup de feu et regardait avec envie le corps nu et presque décapité de la jeune fille. Sans le quitter des yeux : Oui boss, je t'écoute.
-Bien alors tes dix hommes vous pliez le camp et embarquez le bétail et la marchandise dans le camion. Moi et numéro 3 et 4 on va s'occuper du convoi. On ce retrouve ce soir à une vingtaine de bornes des portes de Shamrock.
Un petit silence s'ensuivit et il rajouta avant de partir : et fais ce que tu veux avec le corps de cette fille elle me sera de plus aucun intérêt maintenant.